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Ma.12

Fév. 2013

19h —

Si bleue, si bleue, la mer

Lecture musicale

De Nis-Momme Stockmann

« À propos des gens ici – c’est vite dit : Ils habitent ici, ils vivent ici. ils traînent leurs corps foutus à travers les rues foutues. On peut faire les courses ici, les familles et les amis habitent ici, on travaille ici. On n’a jamais besoin de traîner son corps quelque part ailleurs. Toujours ici. Le lotissement – un cercueil gigantesque en béton armé. Jamais d’étoile dans le ciel. Donc y’a pas d’étoile. Ils sont comme ça. Humains à l’entrée, à la sortie : fous, seuls et déchirés. Ils sont comme ça. Tous ».

Si bleue, si bleue, la Mer nous raconte l’histoire de Darko, un adolescent à bout de forces vivant dans une cité d’Allemagne  où l’espoir semble avoir disparu. Seule sa rencontre avec Motte, une jeune prostituée de la cité, lui redonnera un peu de force. Dans cette pièce, Nis-Momme Stockmann se plonge, à la première personne, dans la vie et les pensées d’un jeune homme 
de banlieue. Loin des clichés habituels – et pénibles – sur ces 
ados paumés, il parvient, en alternant passages extrêmement poétiques, dialogues très vifs et introspection subtile, à tisser une autre vision de la périphérie, toujours aussi dure mais porteuse de pensée, d’espoir.

Julien Gosselin

Ferme d’en Haut

En partanariat avec la médiathèque Till l’espiègle / Villeneuve d’Ascq

Mise en espace Julien Gosselin

Avec Joseph Drouet, Marie Filippi et Yann Lesvenan

Le compositeur et musicien Benjamin Collier est invité sur cette lecture.

Traduit de l’allemand par Nils Haarmann et Olivier Martinaud

Ferme d’en Haut

En partanariat avec la médiathèque Till l’espiègle / Villeneuve d’Ascq

Mise en espace Marie Ballet

Avec Noémie Gantier et Solo Gomez

— Buffet —

21h —

Lecture musicale

Écrits pour la parole

De Léonora Miano

« Petite fille, tu te voyais blanche dans tes rêves, tu savais que c’était toi, la seule chose, c’est que tu étais blanche, il y avait une balançoire dans le jardin, de l’herbe verte autour, des pâquerettes comme des sourires au milieu des touffes d’herbe, tu étais heureuse là, tournant le dos à la maison, une petite bâtisse en bois jamais habitée dans la réalité, seulement dans tes rêves . (…) Tu étais seule sur ta balançoire, seule et blanche, seule mais blanche, cela te convenait, tu en avais même besoin, de la solitude comme de la blancheur, le rêve prenait fin au coucher du soleil, la fillette aux yeux clairs poussait la porte indigo, pénétrait dans l’habitation, tu ne la voyais jamais faire, c’était là que sonnait le réveil, l’heure de vivre dans le vrai ».

Paru le 6 janvier 2012 chez L’Arche Editeur, et venant de recevoir 
le prix Seligmann 2012 contre le racisme, Ecrits pour la parole est le premier texte que Léonora Miano propose pour le théâtre.

 

Le premier moment, In-tranquilles, donne la parole aux noirs de France. Que signifie  être né en France, partager les valeurs de la France, et pourtant, par sa couleur, être toujours renvoyé  à une altérité ? Le second moment, Femme in a city, fait plus spécifiquement entendre la voix des femmes noires de France. Ces hommes et ces femmes, d’âge, d’origine et de classes sociales différents, Léonora Miano les appelle les Afropéens. Forment-ils une communauté ? Qu’ont-ils à dire ? A quoi pensent-ils, qu’est-ce qui les touche, les pousse à réagir, dans la France de notre temps ? La question qui se pose est aussi plus généralement celle de l’identité, et cette question concerne chaque être humain, quelle que soit sa couleur de peau, son origine, son histoire. D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? Toutes les voix d’Ecrits pour la parole, parfois chuchotées, parfois criées, toujours intimes mais touchant à l’universel, sont comme chacun de nous en quête de justice et de sens, d’égalité et d’amour. Marie Balle

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